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Ma petite histoire
10 décembre 2006

Toxoplasmose et grossesse

Que faire lors d'une séroconversion en cours de grossesse? Car c'est bien ce qui m'intéresse!!

Il faut dater la séro­conversion. C'est le préalable indispensable à l'inclusion dans un protocole de diagnostic anténatal. En effet, compte tenu des risques iatrogènes liés aux ponctions, cette démarche est réservée aux patientes dont on est certain qu'elles ont été infectées pendant la grossesse.
A cette fin, des règles d'interprétation de la sérologie de la toxoplasmose acquise ont été définies, basées sur le titrage des IgG et la recherche d'lgM spécifiques. Les IgM sont les premières à apparaître dans les jours qui suivent l'infection. Les IgG apparaissent dans les 2 ou 3 semaines qui suivent l'infection.

La principale difficulté réside dans l'interprétation d'une sérologie positive en IgG avec IgM, sans prélèvements antérieurs. En l'absence de signes cliniques évocateurs (les adénopathies ne sont présentes que dans 25% des cas), un deuxième prélèvement, 3 semaines après le premier, est nécessaire pour une interprétation fiable. La prescription précoce de spiramycine (Rovamycine*) n'est pas souhaitable avant le deuxième prélèvement car elle réduit la stimulation antigénique et retarde ou bloque l'apparition des IgG. Le risque de différer le traitement de 3 semaines est minime compte tenu de la durée de l'étape placentaire. L'augmentation significative du titre d'IgG authentifie le caractère évolutif de la toxoplasmose. Un taux stable d'lgG permet d'affirmer que la contamination a eu lieu au moins 2 mois avant le premier prélèvement.
La transmission materno­fœtale s'effectue en moyenne 4 à 8 semaines après la colonisation du placenta. Si cette placentopathie précède toujours une infection fœtale, le passage du parasite du placenta au fœtus n'est pas obligatoire. La fréquence de transmission materno­fœtale, estimée globalement à 30% des cas, est d'autant plus élevée que l'infection survient tardivement au cours de la grossesse.
A l'approche du terme, le flux sanguin placentaire est maximal, le risque de transmission est quasi obligatoire, mais l'atteinte fœtale généralement minime. Inversement, si la contamination est contemporaine de la conception, la transmission est plus rare, mais l'atteinte fœtale gravissime (mort in utero, hydrocéphalie, choriorétinites bilatérales et centrales). La période la plus dangereuse se situe entre la dixième et la vingt­quatrième semaine d'aménorrhée, moment où fréquence et gravité (atteintes multiviscérales, oculaires et cérébrales) se conjuguent.

Le risque d'infection fœtale croît régulièrement du début à la fin de la grossesse, passant progressivement de 1% en période péri­conceptionnelle à 20% autour de la 20e semaine pour atteindre 75% à 90% au voisinage du terme. La toxoplasmose congénitale sévère est une forme rare mais redoutable qui s'observe surtout lorsque le fœtus a été infecté durant le ter trimestre de la grossesse.
Le diagnostic premier établi jusqu'à ces dernières années par des examens effectués à la naissance s'est modifié en raison de techniques nouvelles permettant un dépistage in utero de l'infection. Celui-­ci a comme intérêt majeur de ne proposer des interruptions de grossesse que sur des éléments objectifs, d'éliminer les avortements injustifiés et de mettre en œuvre un traitement des fœtus infectés avant la naissance par l'association pyriméthamine et sulfamide. dont l'efficacité thérapeutique a été prouvée.
Ce diagnostic repose sur trois éléments: l'échographie, l'amniocentèse et le prélèvement de sang fœtal. L'échographie est un des moyens de surveillance. Elle peut mettre en évidence des signes évocateurs de toxoplasmose congénitale (hépatomégalie fœtale, ascite fœtale, dilatation des ventricules cérébraux, calcifications intracrâniennes). Des prélèvements de sang fœtal et de liquide amniotique sont associés à partir de la 20é semaine post­conceptionnelle à l'investigation échographique. Ils permettent de mettre en évidence des signes biologiques spécifiques et non spécifiques d'infection.

Source: GyneWeb

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